Hans HOLBEIN (1497-1543)
Est un
peintre graveur allemand, fils du peintre Hans Holbein l'Ancien. En 1515, sa famille se fixe à Bâle, haut lieu
de l'humanisme qui offre alors aux artistes de plus grandes possibilités, liées
notamment au développement de l'imprimerie.
C'est là qu'il se lia avec Erasme (écrivain humaniste) dont il agrémente de dessins les marges d'un exemplaire de son "Eloge de la folie".
C'est là qu'il se lia avec Erasme (écrivain humaniste) dont il agrémente de dessins les marges d'un exemplaire de son "Eloge de la folie".
Travaillant pour la haute
bourgeoisie commerçante, il réalise des portraits, des compositions
religieuses, décorations murales, cartons de vitraux et des gravures .
Influencé par Matthias Grünewald et Léonard de Vinci, son style s'ouvrit aux
nouvelles conceptions de la Renaissance italienne.
En dépit des offres
avantageuses qui lui sont faites par la ville de Bâle lors d'un voyage en
Allemagne, Holbein abandonne sa famille et choisit de poursuivre sa carrière à
Londres, où il meurt, en pleine gloire, en 1543, au cours d'une épidémie de
peste.
Son activité de portraitiste a
fait de lui un des peintres majeurs de son temps : les expressions des visages
rassemblent les traditions gothiques et les nouvelles tendances humanistes.
Dans
le but de favoriser ce mariage, Holbein va devoir réaliser un portrait flatteur
mais peu fidèle au modèle. Contrairement aux autres portraits qu'Holbein a pu
peindre et qui sont tous de 3/4, il décide ici de peindre la princesse de face,
à fin de gommer son long nez disgracieux. Il utilise une lumière directe de
face pour effacer les cicatrices dues à sa variole (ou petite vérole).
Le
peintre réussit son tour de passe-passe et Henri VIII, décidé d'épouser Anne,
la fait venir. Très insatisfait en découvrant le vrai visage de la princesse,
le roi veut annuler son mariage. Sous la pression de Cromwell, il l'épouse mais
ne consomme pas son mariage et annule son mariage après quelques mois. "La jument des Flandres", comme la
surnomme le roi, deviendra sa "chère
sœur".
Anne
a vécu le reste de ses jours dans un grand confort. Ironie du sort, de l'ensemble
des six femmes d'Henry, Anne réussit à vivre une vie heureuse, la plus accomplie
de toutes les femmes de ce roi difficile. Quant à Cromwell qui a dirigé cette
grande manipulation à travers l'art, il a été relevé de ses fonctions à la cour
et plus tard, déclaré coupable de trahison, il fut décapité.
Portrait d’Anne de Clèves, vers 1539,
Paris, musée du Louvre